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LES MOTS-CLES
DU SITE :
THEMES
DE SPECIALISATION : Interculturel
- Management interculturel - Interculturel et dynamique des coopérations
- Théorie des organisations - Psychologie sociale - Temps et organisation
- Etudes des représentations culturelles et sociales des organisations
- Technologie/Usages et représentations culturelles - Créativité
- Création - Innovation - Prospective-
Organisations coopératives
DOMAINES D'ACTIVITES
: Formation - Enseignement - Systèmes pédagogiques
- Espaces de rencontres / débats / colloques - Evaluation de pratiques
- Etudes qualitatives des mentalités - Conception pédagogique -
Rédacteur d'ouvrages.
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1-PRESENTATION ET REPERES
(Longueur de
cette page: 20 sous-paragraphes de 4 à 20 lignes)
et deux schémas associés
Une clarification d'entrée de jeu...
Ces mots-clés présentent les axes
de recherches sciences humaines, des formations, des publications,
réalisées pendant quinze ans sur des terrains différents,
avec toutefois une prédilection pour le secteur de la recherche
et développement dans le domaine scientitifique. Le fil directeur
de ces travaux concerne l'étude et le partage d'un questionnement
sur les variations de représentations et d'usages liées
aux cultures, puis élargis aux organisations, aux modèles
mentaux, aux conflits et interférences de ces chocs de modèles
générés, métissages, négociations,
innovations qui en résultent. Autant de facteurs qui furent
de riches sources de découverte sur lesquels j'ai choisi
de travailler, au départ plutôt dans le champs de l'entreprise
pour des raisons historiques familiales avant de prendre une orientation
sciences humaines généraliste comme le témoigne
les formations complémentaires que j'ai suivi au long de
cette activitéet les variations de terrains. La création
de modélisations théoriques, de systèmes pédagogiques
pour permettre à un public d'explorer ces différences,
de construire une identité, de mieux réguler un projet
professionnel ont été autant d'activités souvents
passionantes tout comme le fûrent les nombreuses rencontres
qu'elles ont permis.
Aujourd'hui, la confrontation à certaines
tendances sociales dites "modernes", d'autres disent "post-modernes",
qui ont d'ailleurs tant de mal à dire leur nom... pour ne
pas évoquer comme de nombreux auteurs d'orientation psychanalytique,
de profondes régressions, déculturation que nous subissons,
qui se traduisent par une banalisation de formes nouvelles, multiples
de violence, de non-communication, de retournements de concepts
ou d'idées, de vampirisme cynique, ne facilitent pas un travail
dans une perspective ouverte intègre herméneutique,
humaniste des sciences humaines dans les intitutions, c'est pourquoi
en parrallèle à cette activité qui est maintenue,
un nouveau projet différent est en cours de développement
dans le but de maintenir une autonomie et de continuer à
travailler dans un esprit intègre.Certains "groupes"
ont fait payer très cher ce choix. Cf article en page "nouveautées".
Les sciences humaines peuvent-elles contribuer
à " La prise de décision au quotidien " ?
L'univers des organisations et des sociétés s'étendent, se complexifient.
Ils soumettent les hommes au travail à des contraintes multiples
: travail dans des organisations plus instables, relations plus
violentes, choc de diversité culturelle liée à la mondialisation,
multiplicité de registre de communication, gestion ambiguë
de logiques contradictoires : coopération /compétition, plus d'autonomie/plus
de dépendance, rationnel/subjectivité, etc. auxquels s'ajoutent
de biens nombreux facteurs. Face à ce que l'on appelle toujours
des " nouveaux défis ", les hommes et les organisations ont selon
les époques plus ou moins de facilités à faire face, de le faire
avec plus ou moins de démmocratie. Experts, consultants,
universitaires, gourous, thérapeutes proposent sur des niches diverses
des prestations ou des solutions aux problèmes rencontrés.
Dans certains cas il s'agit de suivre un modèle d'organisation formaté
et dans d'autres au contraire de suivre une démarche introspective
ou participative, mono ou pluridisciplinaires, les options sont
multiples, les modes changent.
Que peuvent apporter des intervenants extérieurs Sciences Humaines
?
Selon les cas, la création d'un cadre de débat et de discussion
permet à des groupes de trouver une solution originale, plus fine,
qu'ils ne pourraient, trop impliqués, nez sur le guidon, ou sur
leurs modèles mentaux trouver habituellement. C'est aussi, travailler
sur des outils, des cas, des grilles d'analyses, expérimenter, associer,
c'est parfois se confronter à d'autres situations, se positionner
par rapport à des corpus de savoirs présentés à partir de va et
vient entre expériences et concepts. C'est en quelques mots- faire
des liens, des transpositions entre expériences, c'est
prendre le temps de questionner, expliciter les critères,
identifier les problèmes, de prendre une distance, perlaborer,
cheminer dans un dispositif de travail institué par un
tiers extérieur, neutre, garant du travail produit par
le groupe établi en fonction de là ou il en est, à ce moment-là.
Apprentissages, changements de conduites, adaptations ou rejets
sont des phénomènes longs, complexes, qui se heurtent à des contraintes
institutionnelles multiples, des stratégies, des peurs, souvent
masquées, voire déniées, parfois des demandes
simplificatrices, rassurantes de nombreux responsables, ceci dans
de réelles contraintes d'urgence.Il y a donc des espaces dans lesquels
on peut travailler et d'autres dans lesquels c'est impossible.
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Quelles seraient les apports d'approches interculturelles?
L'interculturel dans la perpective de rencontre-interférence-innovation
entre modèles collectifs apport des clés de lecture
intéressante à condition de ne réduire la complexité
des situations qui s'appuient aussi sur la psychologie sociale,
individuelle. La complexité est susceptible de fournir aux acteurs
des clés d'analyses plus fines, des dispositifs plus démocratiques
et plus centrés sur l'écoute des acteurs.
Dans des périodes où " tous les ressorts sont tendus ", les interventions
plus difficiles, la représentation des institutions est de rechercher
une rentabilité immédiate, parfois d'utiliser la psyché dans des
finalités instrumentales. Sur le long terme, on observe que les
organisations évoluent selon des logiques implicites qui ne sont
jamais totalement maîtrisables, c'est ce que dévoile la psychanalyse.
Le type d'intervention Sciences humaines paraît moins apporter les
réponses recherchées lorsque l'on est pris dans l'urgence de l'immédiateté,
ou règne le court terme ; et pourtant… Découvrir les dynamiques
culturelles, organisationnelles, réfléchir sur ses pratiques autrement
en prenant en compte des dynamiques complexes, est-ce possible?
Est-ce utile, souhaitable pour l'action ? ..." Je pense que les
poseurs de questions sont totalement angoissants, qu'ils renforcent
les penseurs partiels qui en profitent pour devenir totalitaires.
Je pense que c'est fatiguant de penser, vivre aussi, c'est fatiguant,
mais l'éternel repos n'est pas tentant… " Boris
Cyrulnik, Je pense, Libération,
numéro spécial, 31.12.1999
Au travail, on observe :
Les acteurs dans les organisations réagissent de plus en plus avec
des conditionnements ou des modèles mentaux préformatés, ceux-ci
sont réducteurs et ne permettent des décisions toujours optimales,
une réactivité ou un positionnement personnel toujours adéquat.
Sur le plan des vies individuelles, ces modèles mentaux empêchent
les gens de prendre conscience, de faire vraiment ce qu'ils veulent.
Le développement de ces conditionnements se combinent à des formes
d'organisations plus écrasées, plus instables, plus stressantes
dans lesquels la prise de distance est plus difficile et la dépendance
plus importante, et la précarisation développe l'agressivité.
L'ultra-libéralisme, est-ce que lui d'ailleurs? a considérablement
fragilisé le lien social et plus globalement le sujet contemporain,
aux prises de troubles identitaires et de relation à autrui,
plus influençable, ce qui mène inévitablement
à un renforcement de la circulation de la violence sous des
formes qui sont le plus souvent non-explicites de part la généralisation
de certains problèmes de clivage individuels.
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Quelles solutions proposer ?
Créer des cadres, des temps et des espaces réguliers, de respiration,
de déconditionnement, de mise en lien, mise en sens, de formation.
C'est à dire échanger sur ses pratiques, les mettre en lien avec
différents modèles d'explication théorique, découvrir ce qui se
fait ailleurs, explorer d'autres modes d'expressions ou de résolutions
de problèmes. Réfléchir en prenant le temps, de manière ludique,
sur ce que l'on peut changer, retrouver l'envie de découvrir,
d'explorer, se questionner. C'est aussi comme le proposent nombreux
auteurs, de refuser de se plier à ce qui pourrait devenir
une nouvelle barbarie, se situer sur le registre de la vie, investir
sur la culture, valoriser une communication explicite, verbale,
redonner du temps au temps dans les relations, éviter les
communications dites "internet".
Un luxe ?
L'expérience et diverses théories des sciences humaines et de
l'éducation montrent que cela a des effets au bout d'un certain
temps, souvent différents selon les individus et non prédictibles,
mais bénéfiques. Ces espaces-temps ne coûtent en fait pas plus
cher que d'autres lubies ou ruptures organisationnelles, mais
peuvent soutenir à mieux vivre le quotidien et apporter des idées
constructives à la vie organisationnelle.
Est-ce possible en ce moment ?
Le stress et l'angoisse engendrent plus de violence, des déplacements,
par exemple de la violence qui explose et qui traduit en fait
des problèmes qui se passe ailleurs, des attitudes plus défensives,
et donc une tendance à se refermer sur les modèles mentaux de
base, souvent en déniant l'évidence, alors qu'une
crise devrait aussi être un moment de regarder autrement, de trouver
de nouvelles pistes, d'essayer de prendre de la distance. Il est
frappant de voire aujourd'hui le succès des ouvrages et
des manifestations sur les thèmes du harcelèment
moral au travail. Les personnes insécurisées auront plus de résistances
pour se libérer, regarder autrement, et pourtant elles pourraient
avoir plus à y gagner. C'est la cohérence et la sécurité du dispositif
de formation, l'adhésion des personnes qui permet de dépasser
ces difficultés.
Quelles interventions ?
Ce que nous décrivons là relève de la sensibilisation aux problèmes
interculturels ou organisationnels, l'analyse de problèmes, l'évaluation
de pratiques, la créativité et l'innovation des groupes.
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Vos apports spécifiques ?
7J'utilise mon bagage qui me vient des sciences et techniques,
utiles pour travailler avec des scientifiques, dont j'ai l'expérience,
celui du management pour celui de l'entreprise, mon expérience
en Asie et aux USA/Mexique, mon bagage en psychologie sociale
analytique et psychanalyse pour le travail en groupe, tout ce
qui concerne le rapport individu/tâche, les représentations, mon
bagage en sociologie du travail, pour ce qui concerne les organisations,
et puis pour la mise en perspective culturelle et les mentalités,
j'utilise mon bagage en histoire Européenne. Mes loisirs d'artiste
plasticien, ont contribué pour les formations sur la créativité.
Amener, à relier, faire des ponts, synthétiser, reformuler, utiliser
les ressources du groupe, celles de certains concepts, font partie
du métier. Le formateur a différentes nuances de couleurs, mais
chaque groupe est un tableau différent.
Aussi, j'ai enseigné et publié des articles et des ouvrages sur
différents thèmes des organisations et en particulier l'interculturel
dans des revues universitaires spécialisées, travail de questionnements,
structuration sur le sujet, ce qui facilite la régulation à des
moments où l'on entend toute sortes de choses sur ces notions.
En résumé, ce qui singularise votre style d'intervention ?
Une pédagogie qui recherche à déconditionner, aider à
structurer des concepts, le soucis de l'écueil des généralisations
abusives, ouvrir sur des liens et des domaines nouveaux et maintenir
l'opérationalité concrète. C'est un art de compromis, sur des
notions très complexes, de faire des liens entre registres différents
(tout en les différenciant), de transmettre des apprentissages
croisés de généralisations/particularisations, de passer d'approches
historiques à celles systémiques, de celles des systèmes sociaux
en général aux institutions, de passer de l'analyse aux élaborations
de prescriptions, de valoriser les ressources du groupe / apport
expertise de l'intervenant, de passer des représentations culturelles
et sociales à celles spécifiques de l'individu, de présenter
des outils tout en précisant les présupposés
et contexte d'où ils sont issus. Sont rapportés comme des
plus : l'écoute empathique, l'expérience des terrains recherche
et développement, une curiosité intellectuelle et une inventivité
sur différents sujets qui un impact sur le style d'animation,
le contenu étoffé, la culture générale.
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II -Positionnement théorique, pédagogique:
Quelles visions de l'interculturel?
Après quinze années d'élaboration sur ce domaine interculturel,
enseignement, formation, publications, je proposerai les repères
suivants. Je pense qu'une réflexion, une investigation sur les cultures
et l'interculturel ne prend un sens qu'en rapport à un contexte
social et politique et institutionnel, un ou des groupes, des individus
et leur propre histoire, les représentations qu'ils véhiculent.
L'observation ou l'exploration d'une autre culture interroge nécessairement
la sienne et pourrait-on ajouter sa propre histoire, le cadre institutionnel
qui fait s'y trouver là à ce moment là.
On a souvent évoqué le terme de " complexité de complexité
" pour décrire les questions interculturelles, ce qualificatif peut
probablement faire fuir nombreux responsables ou institutions. La
réduction de ce ces problématiques à un simple niveau d'organisation
biologique ou écologique me semble dangereux. Certes, les individus
insécurisés dans l'action ont besoin de repères simples, connaître
certaines différences de base dans des différences d'usages ou de
valeurs. Toutefois, l'erreur me semble de réduire ces quelques éléments
de différences à tout ce qui va autour, avec le risque actuel dans
l'extrême contexte de fragilité identitaire et de ce qui en suit,
de polariser, renforcer les préjugés, renforcer des catégorisations,
et de produire ainsi des guerres annoncées de cultures.
Le schéma suivant illustre la multiplicité
des cadres d'interprétations d'une situation, comment
celle-ci est traitée reprise selon les cadres culturels,
institutionnels, groupaux, individuels, pris et repris différemment
selon ceux-ci. Seul un espace psychologique de discussion (espace
transitionnel) permet d'expliciter le sens et le ressenti.
Cliquez pour agrandir
La démarche interculturelle me semble s'inscrire
davantage dans une " démarche d'exploration " dans
laquelle, on s'imprègne, on apprend à questionner autrui, à se questionner
sur ce que l'on perçoit, puis niveau par niveau d'organisation individuel,
groupal, professionnel, culturel, etc. on apprend à établir des
liens, formaliser des dialogiques d'observation (ex. individu/groupe,
temps…).
Je pense que la démarche interculturelle est un travail d'observation,
d'enquête, de communication, d'élaboration d'hypothèse, ou l'individu
est remis en cause dans son rapport à sa culture, ses représentations,
les conclusions ne sont jamais définitives, en arrivant sur le terrain
on apprend à oublier ce que l'on sait déjà.
Ce n'est donc pas, arriver dans un espace avec un savoir préfabriqué,
un voyeurisme dans lequel l'individu se réjouit de confirmer ce
qu'il sait déjà. La démarche interculturelle me semble gratuite,
une réflexion sur son lien à autrui et au monde, ce qui n'est nécessairement
un travail idiot pour quelqu'un qui va passer quelques dizaines
années de vie sur ce monde terrestre.
Je ne pense pas que l'on se penche sur l'interculturel dans la stratégie
d'être efficace dans son business ou son travail, ça peut probablement
être un élément qui stimule le questionnement, mais en aucun cas
c'est une finalité. Même dans le cadre d'une globalisation économique,
les échanges/inventions/conflits entre les hommes et les collectifs
appartiennent à la cité, au citoyen avant d'appartenir au marchand.
Une culture générale personnelle qu'elle soit historique, religieuse…
ne s'inscrit pas dans une compétence interculturelle lorsqu'elle
fige la relation et la découverte d'autrui. Celle-ci aide à croiser
des observations, à poser des hypothèses pour une question supplémentaire,
pour aller on ne sait jamais où.
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-> Cliquez ici pour
visualiser proposition de schéma de synthèse modèle
d'apprentissage interculturel
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De la difficulté de réfléchir
sur le problèmes interculturels et problématiques
de la mondialisation aujoud'hui: pourquoi?
Cette démarche qui est proposé s'inscrit dans une
démarche Kantienne, par contre je m'interroge beaucoup, voir
m'inquiète par rapport au développement de ces tendences
actuelles en terme de manipulations mentales, ce "sujet post-moderne",
décrit par nombreux psychanalystes ou encore par le développement
de tous ces "mèmes" étudiés dans
certains courrants anglosaxons d'ailleurs rassemblés sous
le terme de memetics, expliquent-ils la montée des communautarismes,
de formes sociales davantages darwiennes et de communication manipulatrices?
Je pense que certains " meme " sont toxiques lorsqu'ils sont inféodants,
empêchent la rencontre, réduisent d'emblée la communication à une
seule dimension, éliminent la curiosité intellectuelle, renforcent
des rites ou des modèles d'actions préformatés, imposent des lois
de silence, des stratégies relationnelles, valorisent des masques
ou des attitudes de communication qui ne permettent les échanges
et débats libres et spontanés, propre à la construction d'une
relation avec autrui dans la découverte de sa singularité,
éloignent de la quête de la vérité et
de la justice, s'attaquent à l'Etre dans son essence. J'observe
que des concepts de sciences humaines sont parfois, utilisés,
retournés, ceux-ci pèsent davantage dans les rapports
professionnels, contribuent à l'inclusion ou l'exclusion
dans un contexte social plus précaire. Comment appelle t-on
celà? On ne peut qu'appeller à la vigilance... (une
description et théorisation a fort bien été
développée dans "L'art de réduire les
têtes", par le psychanalyste Dany-Robert DUFOUR, Ed Denoel,
2003)
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