Franck Gauthey

Site de Présentation

Chercheur - Consultant indépendant
   
  SOMMAIRE  
     
  1 - Présentations et repères  
     
  2 - CV Détaillé  
     
  3 - Liste de publications et dossier de presse  
     
  4 - Interventions, catalogues et actions proposées  
     
  5 - Exemple  
     
  6: - Systèmes pédagogiques diffusés  
     
  7- Nouveautés- Actualités  
     
  8- Contacts  
     

 

LES MOTS-CLES DU SITE :

THEMES DE SPECIALISATION : Interculturel - Management interculturel - Interculturel et dynamique des coopérations - Théorie des organisations - Psychologie sociale - Temps et organisation - Etudes des représentations culturelles et sociales des organisations - Technologie/Usages et représentations culturelles - Créativité - Création - Innovation - Prospective- Organisations coopératives
DOMAINES D'ACTIVITES : Formation - Enseignement - Systèmes pédagogiques - Espaces de rencontres / débats / colloques - Evaluation de pratiques - Etudes qualitatives des mentalités - Conception pédagogique - Rédacteur d'ouvrages.

 

1-PRESENTATION ET REPERES

(Longueur de cette page: 20 sous-paragraphes de 4 à 20 lignes) et deux schémas associés

Une clarification d'entrée de jeu...

Ces mots-clés présentent les axes de recherches sciences humaines, des formations, des publications, réalisées pendant quinze ans sur des terrains différents, avec toutefois une prédilection pour le secteur de la recherche et développement dans le domaine scientitifique. Le fil directeur de ces travaux concerne l'étude et le partage d'un questionnement sur les variations de représentations et d'usages liées aux cultures, puis élargis aux organisations, aux modèles mentaux, aux conflits et interférences de ces chocs de modèles générés, métissages, négociations, innovations qui en résultent. Autant de facteurs qui furent de riches sources de découverte sur lesquels j'ai choisi de travailler, au départ plutôt dans le champs de l'entreprise pour des raisons historiques familiales avant de prendre une orientation sciences humaines généraliste comme le témoigne les formations complémentaires que j'ai suivi au long de cette activitéet les variations de terrains. La création de modélisations théoriques, de systèmes pédagogiques pour permettre à un public d'explorer ces différences, de construire une identité, de mieux réguler un projet professionnel ont été autant d'activités souvents passionantes tout comme le fûrent les nombreuses rencontres qu'elles ont permis.

Aujourd'hui, la confrontation à certaines tendances sociales dites "modernes", d'autres disent "post-modernes", qui ont d'ailleurs tant de mal à dire leur nom... pour ne pas évoquer comme de nombreux auteurs d'orientation psychanalytique, de profondes régressions, déculturation que nous subissons, qui se traduisent par une banalisation de formes nouvelles, multiples de violence, de non-communication, de retournements de concepts ou d'idées, de vampirisme cynique, ne facilitent pas un travail dans une perspective ouverte intègre herméneutique, humaniste des sciences humaines dans les intitutions, c'est pourquoi en parrallèle à cette activité qui est maintenue, un nouveau projet différent est en cours de développement dans le but de maintenir une autonomie et de continuer à travailler dans un esprit intègre.Certains "groupes" ont fait payer très cher ce choix. Cf article en page "nouveautées".

 

Les sciences humaines peuvent-elles contribuer à " La prise de décision au quotidien " ?

L'univers des organisations et des sociétés s'étendent, se complexifient. Ils soumettent les hommes au travail à des contraintes multiples : travail dans des organisations plus instables, relations plus violentes, choc de diversité culturelle liée à la mondialisation, multiplicité de registre de communication, gestion ambiguë de logiques contradictoires : coopération /compétition, plus d'autonomie/plus de dépendance, rationnel/subjectivité, etc. auxquels s'ajoutent de biens nombreux facteurs. Face à ce que l'on appelle toujours des " nouveaux défis ", les hommes et les organisations ont selon les époques plus ou moins de facilités à faire face, de le faire avec plus ou moins de démmocratie. Experts, consultants, universitaires, gourous, thérapeutes proposent sur des niches diverses des prestations ou des solutions aux problèmes rencontrés. Dans certains cas il s'agit de suivre un modèle d'organisation formaté et dans d'autres au contraire de suivre une démarche introspective ou participative, mono ou pluridisciplinaires, les options sont multiples, les modes changent.

Que peuvent apporter des intervenants extérieurs Sciences Humaines ?

Selon les cas, la création d'un cadre de débat et de discussion permet à des groupes de trouver une solution originale, plus fine, qu'ils ne pourraient, trop impliqués, nez sur le guidon, ou sur leurs modèles mentaux trouver habituellement. C'est aussi, travailler sur des outils, des cas, des grilles d'analyses, expérimenter, associer, c'est parfois se confronter à d'autres situations, se positionner par rapport à des corpus de savoirs présentés à partir de va et vient entre expériences et concepts. C'est en quelques mots- faire des liens, des transpositions entre expériences, c'est prendre le temps de questionner, expliciter les critères, identifier les problèmes, de prendre une distance, perlaborer, cheminer dans un dispositif de travail institué par un tiers extérieur, neutre, garant du travail produit par le groupe établi en fonction de là ou il en est, à ce moment-là. Apprentissages, changements de conduites, adaptations ou rejets sont des phénomènes longs, complexes, qui se heurtent à des contraintes institutionnelles multiples, des stratégies, des peurs, souvent masquées, voire déniées, parfois des demandes simplificatrices, rassurantes de nombreux responsables, ceci dans de réelles contraintes d'urgence.Il y a donc des espaces dans lesquels on peut travailler et d'autres dans lesquels c'est impossible.


Quelles seraient les apports d'approches interculturelles?


L'interculturel dans la perpective de rencontre-interférence-innovation entre modèles collectifs apport des clés de lecture intéressante à condition de ne réduire la complexité des situations qui s'appuient aussi sur la psychologie sociale, individuelle. La complexité est susceptible de fournir aux acteurs des clés d'analyses plus fines, des dispositifs plus démocratiques et plus centrés sur l'écoute des acteurs.
Dans des périodes où " tous les ressorts sont tendus ", les interventions plus difficiles, la représentation des institutions est de rechercher une rentabilité immédiate, parfois d'utiliser la psyché dans des finalités instrumentales. Sur le long terme, on observe que les organisations évoluent selon des logiques implicites qui ne sont jamais totalement maîtrisables, c'est ce que dévoile la psychanalyse. Le type d'intervention Sciences humaines paraît moins apporter les réponses recherchées lorsque l'on est pris dans l'urgence de l'immédiateté, ou règne le court terme ; et pourtant… Découvrir les dynamiques culturelles, organisationnelles, réfléchir sur ses pratiques autrement en prenant en compte des dynamiques complexes, est-ce possible? Est-ce utile, souhaitable pour l'action ? ..." Je pense que les poseurs de questions sont totalement angoissants, qu'ils renforcent les penseurs partiels qui en profitent pour devenir totalitaires. Je pense que c'est fatiguant de penser, vivre aussi, c'est fatiguant, mais l'éternel repos n'est pas tentant… " Boris Cyrulnik, Je pense, Libération, numéro spécial, 31.12.1999

Au travail, on observe :

Les acteurs dans les organisations réagissent de plus en plus avec des conditionnements ou des modèles mentaux préformatés, ceux-ci sont réducteurs et ne permettent des décisions toujours optimales, une réactivité ou un positionnement personnel toujours adéquat. Sur le plan des vies individuelles, ces modèles mentaux empêchent les gens de prendre conscience, de faire vraiment ce qu'ils veulent. Le développement de ces conditionnements se combinent à des formes d'organisations plus écrasées, plus instables, plus stressantes dans lesquels la prise de distance est plus difficile et la dépendance plus importante, et la précarisation développe l'agressivité. L'ultra-libéralisme, est-ce que lui d'ailleurs? a considérablement fragilisé le lien social et plus globalement le sujet contemporain, aux prises de troubles identitaires et de relation à autrui, plus influençable, ce qui mène inévitablement à un renforcement de la circulation de la violence sous des formes qui sont le plus souvent non-explicites de part la généralisation de certains problèmes de clivage individuels.

 

Quelles solutions proposer ?

Créer des cadres, des temps et des espaces réguliers, de respiration, de déconditionnement, de mise en lien, mise en sens, de formation. C'est à dire échanger sur ses pratiques, les mettre en lien avec différents modèles d'explication théorique, découvrir ce qui se fait ailleurs, explorer d'autres modes d'expressions ou de résolutions de problèmes. Réfléchir en prenant le temps, de manière ludique, sur ce que l'on peut changer, retrouver l'envie de découvrir, d'explorer, se questionner. C'est aussi comme le proposent nombreux auteurs, de refuser de se plier à ce qui pourrait devenir une nouvelle barbarie, se situer sur le registre de la vie, investir sur la culture, valoriser une communication explicite, verbale, redonner du temps au temps dans les relations, éviter les communications dites "internet".

Un luxe ?

L'expérience et diverses théories des sciences humaines et de l'éducation montrent que cela a des effets au bout d'un certain temps, souvent différents selon les individus et non prédictibles, mais bénéfiques. Ces espaces-temps ne coûtent en fait pas plus cher que d'autres lubies ou ruptures organisationnelles, mais peuvent soutenir à mieux vivre le quotidien et apporter des idées constructives à la vie organisationnelle.

Est-ce possible en ce moment ?

Le stress et l'angoisse engendrent plus de violence, des déplacements, par exemple de la violence qui explose et qui traduit en fait des problèmes qui se passe ailleurs, des attitudes plus défensives, et donc une tendance à se refermer sur les modèles mentaux de base, souvent en déniant l'évidence, alors qu'une crise devrait aussi être un moment de regarder autrement, de trouver de nouvelles pistes, d'essayer de prendre de la distance. Il est frappant de voire aujourd'hui le succès des ouvrages et des manifestations sur les thèmes du harcelèment moral au travail. Les personnes insécurisées auront plus de résistances pour se libérer, regarder autrement, et pourtant elles pourraient avoir plus à y gagner. C'est la cohérence et la sécurité du dispositif de formation, l'adhésion des personnes qui permet de dépasser ces difficultés.

Quelles interventions ?

Ce que nous décrivons là relève de la sensibilisation aux problèmes interculturels ou organisationnels, l'analyse de problèmes, l'évaluation de pratiques, la créativité et l'innovation des groupes.


Vos apports spécifiques ?

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J'utilise mon bagage qui me vient des sciences et techniques, utiles pour travailler avec des scientifiques, dont j'ai l'expérience, celui du management pour celui de l'entreprise, mon expérience en Asie et aux USA/Mexique, mon bagage en psychologie sociale analytique et psychanalyse pour le travail en groupe, tout ce qui concerne le rapport individu/tâche, les représentations, mon bagage en sociologie du travail, pour ce qui concerne les organisations, et puis pour la mise en perspective culturelle et les mentalités, j'utilise mon bagage en histoire Européenne. Mes loisirs d'artiste plasticien, ont contribué pour les formations sur la créativité. Amener, à relier, faire des ponts, synthétiser, reformuler, utiliser les ressources du groupe, celles de certains concepts, font partie du métier. Le formateur a différentes nuances de couleurs, mais chaque groupe est un tableau différent.

Aussi, j'ai enseigné et publié des articles et des ouvrages sur différents thèmes des organisations et en particulier l'interculturel dans des revues universitaires spécialisées, travail de questionnements, structuration sur le sujet, ce qui facilite la régulation à des moments où l'on entend toute sortes de choses sur ces notions.

En résumé, ce qui singularise votre style d'intervention ?

Une pédagogie qui recherche à déconditionner, aider à structurer des concepts, le soucis de l'écueil des généralisations abusives, ouvrir sur des liens et des domaines nouveaux et maintenir l'opérationalité concrète. C'est un art de compromis, sur des notions très complexes, de faire des liens entre registres différents (tout en les différenciant), de transmettre des apprentissages croisés de généralisations/particularisations, de passer d'approches historiques à celles systémiques, de celles des systèmes sociaux en général aux institutions, de passer de l'analyse aux élaborations de prescriptions, de valoriser les ressources du groupe / apport expertise de l'intervenant, de passer des représentations culturelles et sociales à celles spécifiques de l'individu, de présenter des outils tout en précisant les présupposés et contexte d'où ils sont issus. Sont rapportés comme des plus : l'écoute empathique, l'expérience des terrains recherche et développement, une curiosité intellectuelle et une inventivité sur différents sujets qui un impact sur le style d'animation, le contenu étoffé, la culture générale.


II -Positionnement théorique, pédagogique: Quelles visions de l'interculturel?

Après quinze années d'élaboration sur ce domaine interculturel, enseignement, formation, publications, je proposerai les repères suivants. Je pense qu'une réflexion, une investigation sur les cultures et l'interculturel ne prend un sens qu'en rapport à un contexte social et politique et institutionnel, un ou des groupes, des individus et leur propre histoire, les représentations qu'ils véhiculent. L'observation ou l'exploration d'une autre culture interroge nécessairement la sienne et pourrait-on ajouter sa propre histoire, le cadre institutionnel qui fait s'y trouver là à ce moment là.

On a souvent évoqué le terme de " complexité de complexité " pour décrire les questions interculturelles, ce qualificatif peut probablement faire fuir nombreux responsables ou institutions. La réduction de ce ces problématiques à un simple niveau d'organisation biologique ou écologique me semble dangereux. Certes, les individus insécurisés dans l'action ont besoin de repères simples, connaître certaines différences de base dans des différences d'usages ou de valeurs. Toutefois, l'erreur me semble de réduire ces quelques éléments de différences à tout ce qui va autour, avec le risque actuel dans l'extrême contexte de fragilité identitaire et de ce qui en suit, de polariser, renforcer les préjugés, renforcer des catégorisations, et de produire ainsi des guerres annoncées de cultures.

Le schéma suivant illustre la multiplicité des cadres d'interprétations d'une situation, comment celle-ci est traitée reprise selon les cadres culturels, institutionnels, groupaux, individuels, pris et repris différemment selon ceux-ci. Seul un espace psychologique de discussion (espace transitionnel) permet d'expliciter le sens et le ressenti.

 

Cliquez pour agrandir

La démarche interculturelle me semble s'inscrire davantage dans une " démarche d'exploration " dans laquelle, on s'imprègne, on apprend à questionner autrui, à se questionner sur ce que l'on perçoit, puis niveau par niveau d'organisation individuel, groupal, professionnel, culturel, etc. on apprend à établir des liens, formaliser des dialogiques d'observation (ex. individu/groupe, temps…).

Je pense que la démarche interculturelle est un travail d'observation, d'enquête, de communication, d'élaboration d'hypothèse, ou l'individu est remis en cause dans son rapport à sa culture, ses représentations, les conclusions ne sont jamais définitives, en arrivant sur le terrain on apprend à oublier ce que l'on sait déjà.

Ce n'est donc pas, arriver dans un espace avec un savoir préfabriqué, un voyeurisme dans lequel l'individu se réjouit de confirmer ce qu'il sait déjà. La démarche interculturelle me semble gratuite, une réflexion sur son lien à autrui et au monde, ce qui n'est nécessairement un travail idiot pour quelqu'un qui va passer quelques dizaines années de vie sur ce monde terrestre.

Je ne pense pas que l'on se penche sur l'interculturel dans la stratégie d'être efficace dans son business ou son travail, ça peut probablement être un élément qui stimule le questionnement, mais en aucun cas c'est une finalité. Même dans le cadre d'une globalisation économique, les échanges/inventions/conflits entre les hommes et les collectifs appartiennent à la cité, au citoyen avant d'appartenir au marchand. Une culture générale personnelle qu'elle soit historique, religieuse… ne s'inscrit pas dans une compétence interculturelle lorsqu'elle fige la relation et la découverte d'autrui. Celle-ci aide à croiser des observations, à poser des hypothèses pour une question supplémentaire, pour aller on ne sait jamais où.

 

-> Cliquez ici pour visualiser proposition de schéma de synthèse modèle d'apprentissage interculturel

 

De la difficulté de réfléchir sur le problèmes interculturels et problématiques de la mondialisation aujoud'hui: pourquoi?
Cette démarche qui est proposé s'inscrit dans une démarche Kantienne, par contre je m'interroge beaucoup, voir m'inquiète par rapport au développement de ces tendences actuelles en terme de manipulations mentales, ce "sujet post-moderne", décrit par nombreux psychanalystes ou encore par le développement de tous ces "mèmes" étudiés dans certains courrants anglosaxons d'ailleurs rassemblés sous le terme de memetics, expliquent-ils la montée des communautarismes, de formes sociales davantages darwiennes et de communication manipulatrices? Je pense que certains " meme " sont toxiques lorsqu'ils sont inféodants, empêchent la rencontre, réduisent d'emblée la communication à une seule dimension, éliminent la curiosité intellectuelle, renforcent des rites ou des modèles d'actions préformatés, imposent des lois de silence, des stratégies relationnelles, valorisent des masques ou des attitudes de communication qui ne permettent les échanges et débats libres et spontanés, propre à la construction d'une relation avec autrui dans la découverte de sa singularité, éloignent de la quête de la vérité et de la justice, s'attaquent à l'Etre dans son essence. J'observe que des concepts de sciences humaines sont parfois, utilisés, retournés, ceux-ci pèsent davantage dans les rapports professionnels, contribuent à l'inclusion ou l'exclusion dans un contexte social plus précaire. Comment appelle t-on celà? On ne peut qu'appeller à la vigilance... (une description et théorisation a fort bien été développée dans "L'art de réduire les têtes", par le psychanalyste Dany-Robert DUFOUR, Ed Denoel, 2003)
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